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Dire "non" au traité constitutionnel, pour construire l’Europe! / Sagt Nein zum Verfassungsvertrag, damit Europa erbaut werden kann!

Appel de 200 / Der "Appell der 200" in Frankreich - und ein "Solidaritäts-Appell"

Am 29. Mai 2005 wird das französische Volk in einem Referendum über die Annahme oder Ablehnung des EU-Verfassungsvertrags befinden. In Frankreich ist der Widerstand gegen die Verfassung besonders stark entwickelt, wobei sich im Widerstand politisch ganz unterschiedliche Strömungen zusammenfinden - von Nationalisten und Rechts- und Linksgaullisten bis zur Friedens- und globalisierungskritischen Bewegung sowie der Linken insgesamt. Die Argumente der Linken und der Friedensbewegung decken sich in großen Teilen mit den Bedenken, die auch in der Bundesrepublik Deutschland von Seiten der Friedensbewegung und der kritischen Friedensforschung vorgebracht werden. Im Folgenden dokumentieren wir in französischer Sprache den in Frankreich sehr bekannt gewordenen "Appell der 200". Im Anschluss daran einen deutschen Appell, der zur Solidarität mit den französischen Nein-Sagern aufruft.



Dire "non" au traité constitutionnel, pour construire l’Europe!

Face à la mondialisation libérale et aux firmes transnationales, nous avons besoin d’Europe. Mais celle qui se fait aujourd’hui n’est pas l’Europe dont nous avons besoin.

L’Europe qu’on nous demande d’avaliser est totalement organisée autour d’un principe unique : le marché, la généralisation de la concurrence. C’est cela qui autorise l’attaque contre les services publics, l’incitation à l’allongement de la durée du travail et sa flexibilisation, l’encouragement à la régression sociale dans chacun des pays de l’Union européenne. Cette Europe-là est menée par le haut, par des négociations opaques entre les gouvernements et par des instances qui ne sont pas soumises au contrôle démocratique, telles la Commission ou la Banque centrale européenne.

Les peuples ne se reconnaissent pas dans cette pseudo-Europe qui a le marché pour idole et la négociation secrète pour liturgie. Il est urgent de sortir de cet engrenage.

Le " traité constitutionnel " adopté par les chefs d’Etat et de gouvernement le 18 juin 2004 constitue l’ensemble juridique libéral le plus complet et contraignant de la planète. Il grave dans le marbre les dogmes et les politiques inscrites dans le Traité de Rome aggravé dans un sens néo-libéral par les traités ultérieurs. Il ouvre la voie à une politique militariste subordonnée à l’OTAN. Il refuse l’égalité des droits à ceux qui résident en Europe sans posséder la nationalité d’un Etat membre et les désigne au harcèlement administratif et policier. Il laisse les citoyens à l’écart des lieux de décision.

Il n’est d’ailleurs une constitution ni par son mode d’adoption, ni par son mode d’élaboration, ni par son contenu. S’il est ratifié, l’unanimité des 25 Etats membres sera ensuite requise pour le modifier. Cela, alors même qu’il fixe dans le détail des choix politiques, économiques et sociaux essentiels qui ne pourront donc plus être remis en cause. Ce vice anti-démocratique affecte déjà les traités actuels ; il est incorporé avec eux. Cette masse de stipulations précises et contraignantes va toujours dans le même sens : la domination du marché, la liberté d’action des capitaux et des firmes transnationales. Au fronton de cet édifice est inscrit un principe primordial, décrété intangible : " le principe d’une économie de marché ouverte où la concurrence est libre et non faussée ".

Cette Europe-là n’est pas la nôtre. C’est pourquoi il est urgent de donner à l’Europe de nouvelles fondations qui l’émancipent du capitalisme financier et prédateur, qui la réconcilient avec le progrès social, la paix, la démocratie, un développement soutenable, la coopération entre les peuples de la planète. Nous sommes des partisans résolus d’une Europe du plein emploi, mobilisée contre le chômage, la précarité et la dégradation du cadre de vie. Une Europe qui renforce les garanties sociales, met en oeuvre un développement économique compatible avec les équilibres écologiques, défend la diversité culturelle et reconnaît enfin aux femmes l’égalité et les droits qu’elles revendiquent.

Nous voulons une Europe démocratique, fondée sur la pleine citoyenneté de tous ses résidents. Nous proposons une Europe dont les peuples seront les acteurs d’un authentique processus constituant, qui leur permette de décider vraiment des choix politiques et de contrôler leur mise en oeuvre. Pour que cette Europe si nécessaire devienne possible, il faut partout donner la parole aux citoyens et refuser cette prétendue " constitution " européenne.

Nous entendons l’argument de ceux qui combattent avec nous le néo-libéralisme et craignent pourtant qu’un tel refus serve les forces réactionnaires. Mais laisser l’Europe actuelle continuer sur sa lancée favorise l’essor dangereux des populismes réactionnaires, des droites " souverainistes ", de l’extrême-droite xénophobe. Cette Europe-là représente une grande menace pour l’idée européenne elle-même. C’est pourquoi nous appelons à opposer un " non " majoritaire au " traité constitutionnel ". Un " non " de gauche, en rupture avec le système libéral, qui puisse traduire dans les urnes ce que les mobilisations sociales et altermondialistes de ces dernières années ont exprimé avec le soutien de la majorité de la population, des salariés, de la jeunesse.

Sur ces bases, nous créons un collectif d’initiative et appelons à ce que des rassemblements similaires se constituent dans toutes les villes et dans tous les secteurs de la société.

Liste des 200 premiers signataires
  • Etienne, Adam, ANPAG Caen
  • Jean-Pierre, Alaux, responsable associatif
  • Paul, Alliès, professeur des universités en sciences politiques, membre du conseil national du PS
  • Samir, Amin, économiste
  • Jean-Marie, Angelini, éducateur, syndicaliste
  • Tony, Andréani, professeur émérite de sciences politiques
  • Isabelle, Aubry, éducatrice, syndicaliste snpes pjj FSU
  • Paul, Ariès, politiste
  • Ariane, Ascaride, comédienne
  • Clémentine, Autain, adjointe au maire de Paris
  • Daniel, Bachet, sociologue, ancien commissaire au XIème plan
  • Louis-Marie, Barnier, syndicaliste CGT Air-France
  • Michaël, Batz, metteur en scène
  • Francine, Bavay, vice-présidente du conseil régional d’Ile de France, Les Verts
  • Nicolas, Beniès, syndicaliste FSU Caen
  • Nadia, Benhelal, professeure des écoles, coordinatrice générale de la Fondation Copernic
  • Hamida, Ben Sadia, collectif féministe pour l’égalité, FTCR
  • Tarek, Ben Hiba, conseiller régional d’Ile de France, responsable associatif
  • Daniel, Bensaïd, philosophe université Paris 8
  • Gérard, Berthiot, premier vice-président du conseil régional de Champagne-Ardennes, PS
  • Alain, Bertho, sociologue université Paris 8
  • Geoffroy, Bertholle, infirmier syndicaliste CGT
  • Olivier, Besancenot, porte-parole de la LCR
  • Bernard, Birsinger, maire de Bobigny
  • Thierry, Bodin, statisticien, syndicaliste CGT Sanofi-Aventis
  • François, Boudet, syndicaliste CGT, cheminots
  • Jean-Jacques, Boislaroussie, Les Alternatifs
  • Gérard, Bohner, ingénieur CNRS
  • Corinne, Bord, présidente Ensemble contre la guerre
  • Jean-Noël, Bouet, éducateur, syndicaliste snpes pjj, FSU
  • Michel, Bourgain, maire de l’Ile St Denis, Les Verts
  • Jacques, Boutault, maire du second arrondissement de Paris, Les Verts
  • Paul, Bouffartigue, sociologue CNRS
  • José, Bové, ancien porte-parole de la Confédération Paysanne
  • Jean, Brafman, conseiller régional d’Ile de France, groupe communiste et citoyen
  • Hervé, Bramy, président du conseil général de Seine-St Denis
  • Patrick, Braouezec, député-maire de St Denis, PCF
  • Dominique, Brodin, directeur d’une troupe de spectacle, Seine St Denis
  • Marie-George, Buffet, secrétaire nationale du PCF, députée
  • Jean-Michel, Carré, cinéaste
  • Hubert, Casel, TEAG Brest
  • François, Castaing, syndicaliste FSU
  • Bernard, Chambaz, écrivain
  • Véronique, Champeil-Desplats, professeur des universités, droit public
  • Vincent, Charbonnier, ingénieur INRP, Actuel Marx
  • Jean-Christophe, Chaumeron, Fédération CGT Finances
  • Jocelyne, Clarke, coprésidente de la CNGR, présidente de l’UFAL Paris
  • Armand, Creus, syndicaliste Ugict-CGT, Communauté urbaine de Lyon
  • Patrice, Cohen-Seat, président d’Espaces Marx
  • Francis, Combes, poète, éditeur
  • Pierre, Contessenne, syndicaliste SUD-aérien
  • Eric, Coquerel, président de Mars
  • Julie, Corbeau, syndicaliste SUD-aérien
  • Philippe, Corcuff, sociologue, IEP de Lyon
  • Albano, Cordeiro, économiste
  • Jean-Louis, Corvaisier, syndicat CGT Banque de France
  • Léon, Crémieux, syndicaliste SUD-aérien
  • Alain, Cyroulnik, éducateur, syndicaliste snpes pjj FSU
  • Danielle, Czalczynski, syndicaliste FSU
  • Didier, Daeninckx, écrivain
  • Jean-Pierre, Darroussin, comédien
  • Marie-Ange, Debard, infirmière, syndicaliste CGT Montbelliard
  • Claude, Debons, syndicaliste, Fondation Copernic
  • Jean-Claude, Delaunay, professeur, université de Marne la Vallée
  • Christine, Delphy, directrice de recherche CNRS, fondatrice des Nouvelles Questions Féministes
  • André, Deluchat, coprésident de la CNGR
  • Monique, Dental, collectif féministe Ruptures
  • Christian, de Montlibert, professeur de sociologie, université Marc Bloch de Strasbourg
  • Renato, Di Ruzza, économiste, université de Provence
  • Marc, Dolez, Député du Nord, PS, animateur de Forces Militantes
  • François, Dufour, ancien porte-parole de la confédération paysanne
  • Ian, Dufour, inspecteur du travail, syndicaliste CGT
  • Martine, Durlach, adjointe au maire de Paris
  • Frédéric, Dutoit, député des Bouches du Rhônes
  • Laurent, Eyraud, comédien, directeur artistique, Hautes-Alpes
  • Jean, Ferrat, artiste
  • Michel, Fiant, Les Alternatifs
  • Gérard, Filoche, inspecteur du travail, PS
  • Bernard, Floris, sociologue, université Grenoble 3
  • Didier, Fontaine, syndicaliste SUD-Rail
  • Luc, Foulquier, ingénieur, chercheur en écologie
  • Olivier, Frachon, syndicaliste EDF
  • Nicolas, Frize, compositeur
  • Jean, Gadrey, professeur d’économie, université Lille 1
  • Jacques, Gaillot, Evêque de Partenia
  • Ignace, Garay, syndicaliste CGT métallurgie, Lot et Garonne
  • Isabelle, Garo, professeur de philosophie
  • Jean-Philippe, Gasparotto, syndicat CGT de la caisse des dépôts
  • Jean-François, Gau, PCF
  • Elisabeth, Gautier, Espaces Marx
  • Bertrand, Geay, sociologue, université de Poitiers
  • Bruno, Giuliani, syndicaliste CGT, EDF-GDF
  • Pierre-François, Grond, LCR
  • Robert, Guédiguian, cinéaste
  • Janine, Guespin, biologiste, université de Rouen
  • Serge, Guichard, PCF
  • André, Grimaldi, professeur de médecine
  • Patrick, Guillaudat, syndicaliste SUD-Rail
  • Georges, Günther, Président APEIS Loire
  • Abdelkbir, El Hakkaoui, président d’Aide Fédération
  • Jean-Marie, Harribey, économiste, université de Bordeaux 4
  • Alain, Hebert, syndicaliste CGT arsenaux, Cherbourg
  • Jean-Paul, Hébert, économiste, EHESS
  • Carlos, Miguel Herrera, professeur des universités, droit public, université de Cergy-Pontoise
  • Michel, Husson, économiste
  • Annick, Jacq, biologiste, université d’Orsay
  • Rémy, Jean, sociologue
  • Catherine, directrice de recherche au CNRS
  • Raoul-Marc, Jennar, politiste
  • Bruno, Jetin, économiste, université Paris 13, militant altermondialiste
  • Samy, Johsua, professeur de sciences de l’éducation, université Aix-Marseille
  • Jean-Pierre, Jouffroy, peintre
  • Patrice, Judille, co-président coordination gauche républicaine
  • Yves, Juin, syndicaliste CGT territoriaux, Rennes
  • Vincent, Jullien, professeur des universités, histoire et philosophie des sciences
  • Marmar, Kabir-Ahmadi, ingénieur, syndicaliste CGT Sanofi-Aventis
  • Marcel-Francis, Kahn, professeur de médecine
  • Jean-Pierre, Kahane, mathématicien
  • Alain, Krivine, porte-parole de la LCR
  • Georges, Labica, Philosophe, professeur des universités
  • François, Labroille, conseiller régional d’Ile de France, alternative citoyenne
  • Jean-Marc, Lachaud, professeur de philosophie, université Paul Verlaine de Metz
  • Bernard, Langlois, Politis
  • Michel, Laurent, PCF
  • Francette, Lazard, historienne, Espaces Marx
  • Frédéric, Lebaron, professeur de sociologie, université de Picardie, Raisons d’Agir
  • Anne, Leclerc, syndicaliste snpes pjj, FSU, féministe
  • Joël, Lejeanic, syndicaliste CGT Air France
  • Jeannick, Le Lagadec, Adjoint au maire de Champigny sur Marne, MARS
  • Jacques, Lerichomme, syndicaliste FSU
  • Anne, Le Strat, Les Verts
  • Claire, Le Strat, politiste, Fondation Copernic
  • Bernard, Loche, journaliste, alternative citoyenne
  • Carole, Luissier, syndicaliste CGT, EDF-GDF
  • Michaël, Löwy, sociologue CNRS
  • Olivier, Lussac, professeur des universités, esthétique et sciences de l’art, Metz
  • Julien, Lusson, Cedetim
  • Christian, Mahieux, syndicaliste SUD-Rail
  • Henri, Maler, politiste, Paris 8
  • Jean, Malifaud, syndicaliste FSU
  • Philippe, Marlière, Politologue, université de Londres
  • Marc, Mangenot, économiste, Fondation Copernic
  • Roger, Martelli, PCF, directeur de Regards
  • Christian, Martin, haut-fonctionnaire, membre du bureau national du PS
  • Lilian, Mathieu, sociologue CNRS
  • Gérard, Mauger, sociologue CNRS, Raisons d’Agir
  • Zouina, Meddour, directrice de centre social, St Denis
  • Roland, Mérieux, Les alternatifs
  • Arnaud, Meunier, metteur en scène, Somme
  • Claude, Michel, syndicaliste CGT spectacles
  • Christine, Moiselet, syndicaliste CGT Banques, Nantes
  • Henriette, Moissonnier, historienne
  • Maurice, Moissonnier, historien
  • Marie-José, Mondzain, philosophe, EHESS
  • Erwane, Monthubert, enseignante, IEP de Toulouse
  • Bertrand, Monthubert, mathématicien
  • Robi, Morder, juriste
  • Michel, Naudy, journaliste
  • Dominique, Noguères,
  • Jean-Claude, Oliva, journaliste
  • Michel, Onfray, philosophe
  • Rosa, Ould Ameziane, conseiller municipal de Bègles, Les Verts
  • Emmanuelle, Paradis, directrice de formation, Emergences
  • Jean-Jacques, Paris, vice-président du conseil général de Gironde, responsable culture à l’ANECR
  • Francis, Parny, vice-président du Conseil Régional d’Ile de France, PCF
  • Robert, Pelletier, syndicaliste CGT métallurgie
  • Willy, Pelletier, sociologue, coordonnateur général de la Fondation Copernic
  • Jean-François, Pelissier, maire-adjoint du 13ème arrond de Paris
  • Patrice, Perret, syndicaliste SUD-Rail
  • Antoine, Perrot, artiste plasticien
  • Jacques, Perreux, vice-président du conseil général du Val de Marne, PCF
  • Claire, Pessin-Garric, Vice-présidente du conseil général de Seine St Denis, MARS
  • Christian, Picquet, LCR
  • Gérard, Piel, vice-président du conseil régional Provence Alpes Côte d’Azur
  • Bernard, Pignerol, haut fonctionnaire, PS
  • Claude, Poliak, sociologue CNRS - Raisons d’Agir
  • Christine, Poupin, LCR
  • Jean-François, Pujol, comédien, syndicaliste CGT spectacles
  • François, Préneau, Les Alternatifs
  • Yvon, Quiniou, philosophe
  • Christophe, Ramaux, économiste université Paris1
  • Jacques, Rigaudiat, haut-fonctionnaire, PS
  • Michel, Rizzi, cadre RATP
  • Isabelle, Roger, ergonome, chargée de mission à l’ARACT Nord-Pas de Calais
  • Michel, Rousseau, marches européennes contre le chômage
  • Sabine, Rozier, sociologue université de Picardie
  • Eric, Roulot, syndicaliste Energie
  • Jean-Marie, Roux, responsable syndical, Banque de France
  • François, Sabado, LCR
  • Pierre, Salama, professeur des universités, économiste, Paris 13
  • Florian, Salazar-Martin, président d’association culturelle
  • Yves, Salesse, Haut Fonctionnaire, président de la Fondation Copernic
  • Marie-Josée, Salmon, collectif féministe Ruptures
  • Claude, Saunier, sénateur PS
  • Evelyne, Serverin, directrice de recherche CNRS
  • Kazem, Shahryari, poète, metteur en scène
  • Evelyne, Sire-Marin, magistrate, Fondation Copernic
  • Patrick, Silberstein, éditeur
  • Marc, Slyper, musicien, syndicaliste CGT spectacles
  • Arnaud, Spire, philosophe, Espace Marx
  • Daniel, Steinmetz, ingénieur de recherche au CNRS, syndicaliste SNTRS-CGT
  • Arlette, Téphany, metteur en scène
  • Emmanuel, Terray, anthropologue
  • Bernard, Traimond, professeur d’anthropologie, université Bordeaux 2
  • Josette, Trat, féministe, universitaire, Paris VIII
  • Pascal, Troadec, adjoint au maire de Grigny
  • José, Tovar, syndicaliste FSU
  • Fernand, Tuil, militant pour la paix
  • Roselyne, Vachetta, porte-parole de la LCR
  • Philippe, Villechallane, militant association de chômeurs
  • Claire, Villiers, Vice-présidente du Conseil Régional d’Ile de France
  • Arnaud, Viviant, syndicaliste, essayiste
  • Jean, Voirin, syndicaliste CGT spectacles
  • Serge, Volkoff, statisticien
  • Michel, Vuillaume, syndicaliste, CGT santé action sociale, Haute Savoie
  • Gilbert, Wasserman, rédacteur en chef de Mouvements
  • Francis, Wurtz, président du groupe GUE-NGV au parlement européen, PCF
  • Christophe, Yggre, responsable de coopératives
  • Raymond, Zaharia, Attac Clamart
  • Pierre, Zarka, PCF, OMOS
  • Malika, Zediri, APEIS
Quelle: http://www.appeldes200.net/


Solidarität mit dem Nein der französischen Linken: Appell der 200 EuropäerInnen

Der Prozess der Ratifizierung des europäischen Verfassungsvertrags in den 25 Mitgliedsländern leidet an einem schrecklichen Mangel an Debatte, an Demokratie und hindert eine große Zahl an europäischen BürgerInnen daran, ihre Meinung in einer Abstimmung zum Ausdruck zu bringen.

Angesichts dieser liberalen Verfassung, die uns von oben aufgezwungen wird, gibt es überall in Europa immer mehr Kritik, Proteste und Suche nach Alternativen.

Damit Europa einen anderen Weg einschlagen kann, den der Demokratie, der sozialen Gerechtigkeit, der Solidarität, der Rechte der Person, der Aktion für den Frieden und für einen neuen Typ der Entwicklung, hoffen wir leidenschaftlich, dass das Nein der französischen Linken anlässlich des Referendums am 29. Mai die Mehrheit erringen wird.

Aufbauend auf dem "Appell der 200", der in Frankreich die Entwicklung einer einheitlichen Kampagne und eine sehr starke Dynamik ausgelöst hat, lancieren wir einen Appell der 200 Europäer.
In Solidarität mit dem Nein der französischen Linken.
Um in ganz Europa die notwendige Mobilisierung gegen diese Verfassung zu fördern.


Eine Mehrheit für ein Nein der Linken mit starker antiliberaler Komponente am 29. Mai in Frankreich, würde eine Chance, eine Hoffnung für ganz Europa darstellen.
  • Sie würde einen wichtigen Rückhalt für die notwendigen, kontinuierlichen Mobilisierungen der BürgerInnen der Union darstellen. Sie würde das Kräfteverhältnis, momentan nicht besonders günstig für die Welt der Arbeit und das künstlerische Schaffen und auch nicht für die Mehrheit der Bevölkerung, positiv beeinflussen. Neuverhandlungen müssten das Ergebnis berücksichtigen.
  • Dieses „Nein“ würde der Unsicherheit und den Erwartungen aller europäischen Völker entgegenkommen, würde bedeutende Energien freisetzen, würde die progressiven und antiliberalen Kräfte ermutigen, Kämpfe und konkrete Forderungen zu entwickeln, und sie dabei weiterhin durch die Kritik an dieser Verfassung zum Ausdruck zu bringen.
  • Ein solches Nein würde ein Signal darstellen, würde die kritische Debatte in den Organisationen, Gewerkschaften, Bewegungen, Institutionen, den Medien, in den ganzen Gesellschaften beflügeln. Wie in Frankreich bereits geschehen, würde es die Kenntnis dieser ausgesprochen neoliberalen Verfassung sein, die zur Ablehnung der augenblicklichen und zur Forderung nach einer neuen Orientierung des europäischen Aufbaus führen würde. So könnte eine konstruktive Debatte über den Sinn des europäischen Aufbaus aufkommen, die die einzige Art und Weise wäre, das Unbehagen zu überwinden, das unter anderem bei den letzten Europawahlen klar zum Ausdruck gekommen ist.
Wir teilen die Kritik der Linken in Frankreich, die Nein sagen, und ihre Erklärung, dass dieser Verfassungsvertrag unannehmbar ist für alle,
  • die ein demokratisches Europa wollen, da der Verfassungsvertrag ein ganzes politisches Programm enthält, nämlich das des Neoliberalismus. Da seiner Überarbeitung Bedingungen zu Grunde gelegt werden, die eine solche unmöglich machen (vergleiche IV-443 im Vertrag). Da das demokratische Defizit bestehen bleibt, ist auch die Rolle des Parlaments und der Bürger sehr eingeschränkt (III-173; III- 304; I-40; III 376/377)
  • die ein soziales Europa wollen, da die Gesamtheit des Textes von der Idee „der offenen Marktwirtschaft mit freiem Wettbewerb“ (I-3; III- 177/178) getragen wird. Da politische Zielentscheidungen wie Preisstabilität (I-3,; I-30; III-177 und 185) und der Stabilitätspakt (III- 184) in den Verfassungsrang erhoben werden. Da eine Vielzahl von Artikeln Regeln einsetzen, die Standortverlagerungen (III-144), Liberalisierung der Dienstleistungen (III-148), Ausdehnung des Wettbewerbsprinzips auf die ganze Union (III-151, 6b) begünstigen. Da diese Verfassung die öffentlichen Dienstleistungen verurteilt, die nicht mehr, wie noch im Vertrag von Nizza, in den Artikel über die gemeinsamen „Werte“ (I-2) aufgenommen wurden, sondern nur noch als eingeschränktes Konzept der „Dienstleistung von allgemeinem wirtschaftlichem Interesse“ Aufnahme finden.
  • die ein rechtsstaatliches Europa wollen, da die Rechte, die in der Charta der Grundrechte (Teil II) erklärt werden unzureichend sind, oder die Tendenz eher dahin geht sie einzuschränken („das Recht zu arbeiten“ anstelle des „Rechts auf Arbeit“, II-75; das Recht auf eine „soziale Unterstützung“ anstelle eines Rechts auf Einkommen, II-94, 3), da die Charta kein europäisches Sozialrecht schafft, das geeignet wäre, das Recht des Wettbewerbs aufzuwiegen, und die Umsetzung dieser Rechte zudem noch von den „einzelstaatlichen Rechtsvorschriften und Gepflogenheiten“ abhängig gemacht wird. Weil die Sozialpolitik, die durch europäische Rahmengesetze erlassen werden könnte, „anerkannte Befugnisse“ der Mitgliedsstaaten nicht berührt und dadurch jede soziale Harmonisierung untergraben werden kann (III- 210). Weil die patriarchale und liberale Orientierung des Vertrags die Rechte der Frauen einschränkt, insbesondere das auf Abtreibung.
  • die ein friedliches Europa wollen, das in Brüderlichkeit mit allen Völkern der Welt lebt und nach einer anderen Welt strebt, da der Vertrag die europäische Verfassung an die NATO bindet (I-41, 7), die Länder zur Militarisierung und zur Entwicklung ihrer Rüstungskapazitäten verpflichtet (I-41), nicht die Anerkennung der gesamten UNO-Charta integriert, die Europäische Union auf die weitere Liberalisierung des Welthandels festlegt (III- 314).
Das Nein der französischen Linken wird unser Nein sein! Damit ein anderes Europa möglich wird…

Kontakt:
Élisabeth Gauthier (Espaces Marx/europäisches Netzwerk Transform!); elgauthi@internatif.org
Michel Rousseau (Fondation Copernic/ europäisches Netzwek Transform!); rousseau@ras.eu.org



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